Hors Série 2 – New Year

Le froid m’enveloppe encore, si ça continue, je vais vraiment attraper un rhume. J’essaye d’ouvrir mes yeux, mais ils semblent collés.

J’abandonne l’idée de pouvoir regarder autour de moi, à la fois quand je remarque que je ne peux pas ouvrir les yeux, mais aussi quand je remarque que mon champ de vision est remplis de blanc, alors que normalement quand on a les yeux fermés on devrait rien voir.

Le blanc uni présent dans mon champ de vision est en fait un vaste flou, qui se précise peu à peu.

Et je me retrouve dans un plaine enneigée, alors que l’on est en plein milieu de l’automne.

Il y a un léger vent glacé, la neige continue de tomber. Ça donne l’impression qu’un blizzard se prépare.

Et justement le vent devient de plus en plus puissant, la neige qui tombait de façon quasiment vertical, il y a quelque instant encore, tombe maintenant à l’horizontale, le paysage redevient flou et mon champ de vision se réduit.

(Il va falloir que je cherche un abri. Parce que je commence à me les geler.)

Je commence à me déplacer en ligne droite, depuis l’endroit ou je suis apparu sur cette plaine.

Après quinze minutes de marche dans ce milieu assez peu approprié aux longues marches, j’ai commencé à apercevoir une forêt de pin au sommet blanc. Je continue d’avancer, et pénètre dans la forêt, où la température y est moins basse, certainement par ce que les arbres font coupe-vent.

La forêt est plus sombre, et en même temps le soleil débute sa déclinaison, une légère couleur rouge teinte le ciel maintenant.

Je continue d’avancer, à un rythme plus soutenu que jusqu’alors ; le terrain étant moins enneigé, donc plus stable ; il est plus simple de progresser.

Au bout d’une demi-heure de marche les alentours sont totalement noir, la lune éclaire la forêt, déjà sombre à la base. Je remarque une lumière teintée de jaune, en face de moi. En m’avançant, j’aperçois un sur-élèvement, ainsi qu’une faille, d’où sort la lumière jaunâtre.

Je pénètre dans la faille, et une chaleur douce m’enveloppe. Je m’arrête et reprend mon souffle, l’air chaud me fait vraiment du bien.

* * *

Après un quart d’heure de repos, bien au chaud, je décide de reprendre ma marche, mais pas dehors, dans la grotte qui m’a l’air assez profonde.

L’éclairage ne s’est pas estompé, et je n’ai toujours pas trouver d’où il provient, mais j’ai remarqué comme des sphères lumineuses qui flottent dans les airs, des quels elle pourrait en provenir.

La chaleur qui enveloppait n’a pas diminuée d’un degré, même si la grotte s’enfonce de plus en plus en profondeur dans le sol. Je me demande vraiment d’où vient cet air chaud qui me caresse le visage.

Je continue mon avancée dans le sous-terrain, jusqu’à une intersection, la grotte se sépare en deux.

Les deux couloirs sont éclairés, mais celui de gauche n’est pas chauffée. Et de plus j’entends un bruit sourd provenant de celui de droite.

Je décide donc d’emprunter ce dernier, qui me semble plus vivant.

Après avoir passé dix minutes dans cette voie, je commence à me poser des questions. J’ai l’impression de faire du surplace.

Et en me retournant pour vérifier mon interrogation, une chauve-souris blanche, enfin c’est ce qui s’en rapproche le plus au niveau du visuel.

L’autre chose qui m’a surpris, c’est que même après dix minutes de marche, l’entrée du tunnel que je viens d’emprunter n’a absolument pas bouger.

Je sors de mon couloir, et emprunte l’autre, qui n’est pas chauffé. J’avance quelque mètre est la température remonte aussi haut que précédemment, au degré près.

Le couloir ne s’étant pas à l’infinie, mais son diamètre réduit grandement, il prend la forme d’un « U » inversée, d’une largeurs de 80 centimètres, soit suffisamment large pour permettre à deux personnes normales de passer de front.

La lumière qui était jaunâtre est maintenant blanche, un blanc aussi pure que de la neige fraîche.

Après avoir marché dix minutes, je me retourne, de nouveau, histoire d’être sûr que je sois vraiment sur le bon chemin.

« Cette fois c’est le bon ! »

J’essuie une éventuelle goutte de sueur sur mon front du dos de la main.

(Je suis soulagé de savoir que je vais peut-être bientôt voir la fin de ce tunnel.)

Dès que cette pensée me traverse l’esprit j’entends des bruits de pas. J’arrête de me déplacer, le bruit cesse quelques centièmes de secondes après.

Je fais claquer mon pied au sol. Quelques centièmes de secondes après un claquement similaire résonne.

(C’est de l’écho. Ça veut dire que j’approche du fond.)

Je me hâte un peu plus, afin de découvrir ce qu’il y a au fond, je suis curieux de voir.

Et la seul chose que je vois au fond de ce couloir c’est un mur bien lisse, aussi plane que la surface des murs de la galerie dans la quel je marche depuis bientôt une heure.

* * *

 

Je n’ai pas pus, plutôt je n’ai pas sus, rester sur place sans rien faire, j’ai cherché ce qu’il pouvait y avoir, d’où provenait la chaleur, ainsi que la lumière. Et pour cela j’ai cherché dans tous les coins

La seule et unique chose que j’ai remarque c’est une pierre noire sur la quel sont inscrit des runes, enfin ce qui y ressemble. En insistant un peu plus sur la pierre je remarque que l’objet à une forme ovoïdale et que les inscriptions sont ranger, proprement dans le sens vertical ; alors instinctivement je passe mon doigt dessus, comme pour suivre ma lecture, en partant d’en haut à droite, colonne après colonne, je survole de mon doigt le texte. Et en arrivant à la fin de la troisième et dernière colonne, la relique se met a chauffé et s’illumine de bleu. La lumière m’éblouit, je ferme donc les yeux.

Et au moment où je les ré-ouvre la paroi qui me bloquait n’est plus là. Le passage est libre.

Je rentre dans une pièce assez vaste, selon la position des murs, mais dans la quel il y a tous de même peu d’espace.

La pièce est jonchée de livre donc je ne peux pas lire les couvertures, certains sont écrit avec les même caractères que ceux sur la pierre, d’autres avec des caractères bien plus complexes.

(Je me demande bien qui peut vivre dans un endroit comme ça. Et surtout qu’es-ce que sont tous ces livres.)

Je balade mon regard dans cette pièce rangée de la façon la plus chaotique qui soit. Et l’une des nombreuses piles de livres du fond de la pièce s’écroule, et me fait faire volte-face.

En un éclair je remarque une ombre qui se dresse devant moi, c’est un ours, noir aux yeux blancs.

L’ours se dresse lentement en face de moi, il écarte ces bras, comme pour s’étirer à la sortie d’un sommeil de plusieurs mois. Il arrive à une hauteur qui peut sembler déjà bien trop importante pour être celle de la taille d’un ours normal. Puis il se cogne la tête au plafond.

« Aïe !

Pas encore une fois…

Je me suis encore transformer ! »

Ses grosses pattes velues viennent s’écraser sur son crâne, dans un bruit sourd.

(Je rêve où il vient de parler. Et en plus c’était une voix plutôt douce et aiguë, pour un ours de cette taille.)

Après avoir suffisamment frotter sa tête pour que la douleur disparaisse, mentalement uniquement ; l’ours met une de ces pattes dans son dos, attrape quelque chose et le tire de toutes ces forces.

La fourrure de l’ours noir se transforme en un drap noir, qui vire au gris anthracite, puis perds quelque teinte et fini par devenir totalement blanc. L’ours en est recouvert de la tête aux pattes, et à un moment lors que j’ai cligné des yeux j’ai entendus le bruit d’un drap que l’on déchire, et en ré-ouvrant les yeux, le drap était fendu par quatre griffes, mais l’ours n’était plus là.

À la place, une jeune femme, au corps fin, mais bien dessiner, avec de long cheveux blonds, une poitrine forte, mais sans trop, vêtue d’un manteau en fourrures, à poil court, noires et blancs.

Elle se dresse face à moi, comme l’ours précédemment. Par contre, elle est loin de toucher le plafond, qui fait pas moins de trois mètres ici comme dans le couloir.

« Je vais être directe ! Que fais-tu dans ce monde ? »

(Ça pour être directe, c’est directe.)

« Si ça ne vous dérange pas, j’aimerai répondre à votre question, mais avec une question que je me pose depuis quelques heures.

Où es-ce que je suis ?

La neige me faisait croire que j’étais à Hokkaido. Mais les écritures sur la pierre m’ont fait douter, puis vous et votre transformation… »

« Je comprends mieux pourquoi mon sommeil a été perturbé… »

Elle m’observe, elle observe tous les détails, ma tenue, ma façon de me comporter, et plein d’autre chose.

« Dit moi si je me trompe, mais tu ne viens pas de mourir ? »

(Mourir, non ? Je n’espère pas en tout cas.)

Ma mâchoire se décroche, quand j’y pense un peu plus sérieusement. Ce n’est pas possible, je m’en serai rendu compte.

« Vu la tête que tu fais, tu dois te dire que tu t’en serais rendu compte.

Je te rassure, oui, tu t’en serais rendu compte. Normalement lors d’une réincarnation la personne qui change de monde reçoit une nouvelle enveloppe corporel. »

(Donc qu’es-ce que je fais ici ?)

« Tu es dans les montages de Grand Yard, pas très loin de la capitale. Et je suis la Sorcière Blanche et Noire de Grand Yard, plus simplement la Sorcière de Grand Yard. Et tu es tombé sur la bonne personne.

Je vais te faire une faveur, je vais te renvoyer dans ton monde… »

« …Quoi ! C’est vraiment possible.

Je veux dire, je suis dans un autre monde, mais sans m’être réincarner. Ça veut dire que je peux refaire ma vie autrement… »

« Je viens de te dire que tu ne t’étais pas réincarner, la preuve, c’est que tu as le même corps que celui dans lequel tu vivais dans ton monde. Et les gens qui ne sont pas née, ni réincarner dans ce monde ne peuvent pas vivre très longtemps.

Ça veut dire que si tu restes ici trop longtemps tu vas mourir, et seul ceux qui en on fait les frais peuvent te dire à quel point c’est horrible. »

La sorcière se retourne et fouille dans ces affaires.

« Vous pouvez vraiment me renvoyer de la d’où je viens ?

« Tu ne peux pas connaître ma réputation, vu que tu viens d’un autre monde, mais je peux t’assurer que tu vas bientôt retrouver ton pays, ta culture, ainsi que ces deux filles qui t’entoure… »

Elle continue de chercher en jetant tous ce qui n’est pas ce qu’elle cherche sur le moment et elle fini par trouver ce qu’elle cherchait.

En se retournant elle continue sa phrase incomplète.

« …Qui, je peux te l’assurer, l’une des deux va finir malheureuse, si ce n’est les deux. Les filles ont horreurs des garçons indécis.

Bon sur ce. Toi, il y en a deux qui t’attendent et moi il y a mon oreiller qui m’appelle. »

Elle prend l’objet qu’elle cherchait, un collier de perle blanche neige, avec comme pendentif un œil à la pupille très féline. La pomme de la main vers le bas elle sert l’artefact.

« Je peux savoir de quoi il s’agit ? »

« C’est un collier que m’a offert le grand prêtre félicien, le peuple qui manipule le mieux la magie sur le continent, à l’époque où il me l’a donné, leur capitale était encore Aria. »

« Et qu’es-ce que ce collier là est censé faire ? »

« Tu en poses des questions. Il ne peut rien te faire de mal, fait nous confiance. Les féliciens et moi connaissons la magie, par cœur. »

Sans prévenir, elle se tourne et commence une incantation, puis elle se retourne et se rapproche de moi. Elle recule son poing et me percute le visage de face.

(Attends ! Je viens de me prendre une droite, alors pourquoi je me retrouve face à mon plafond, dans la chambre de chez Sarah ?)