Partie 1

Point de vue : Depuis le balcon de la plus haute tour de Minato, à Tokyo.

Un homme vêtu d’un costume trois pièces, maniant un appareil semblable à un téléphone portable hyper sophistiqué, le visage stoïque, s’illumine d’un coup.

« Hé ! Hé ! Ils ont l’aire de bien s’amusés.

Et si on rajoutait un peu de difficulté ?

Hein ? Sayo ? »

« Quel est ton but ? Pourquoi es-ce que tu les embêtes comme ça ? Nakatsu ? »

« J’ai juste remarqué que nos deux filles en avait après le même garçon, alors j’essaye de faire bouger les choses. Hé !

Hé !

En plus, je le connais déjà. »

« Tu veux mettre des bâtons dans les roues de ma fille ? Tu cherches vraiment les problèmes, là ! »

Sayo s’est approché violemment de Nakatsu, en lui donnant un coup de pied dans le haut du dos, ce qui a faillie faire passer Nakatsu de l’autre côté de la rambarde.

« Fait… Fait gaffe !

Mais, non. Bien sûr que non, tu sais bien, c’est lui que je veux bousculer un peu. Il me semble un peu mou. »

« Ha ! Tu me rassures. Toi aussi tu le trouves mou le Kagame. »

« Depuis que je le connais, il a toujours été comme ça. Et j’ai toujours eut l’impression qu’elle y tenait, a ce garçon. »

« Et moi, c’est vrai que je n’ai jamais vu Sarah dans cet état-là. Elle ne m’a jamais parlé d’un quelconque garçon qui lui plairait.

Faisons ça ! On va le faire bouger le gamin ! »

« Enfin là, je pense qu’il morfle pas mal déjà ! »

Point de vue : Sarah et Kagame, sur les routes secondaires de Shōdoshima.

« Grouille tes fesses Kagame ! Sinon tu vas finir en passoire. »

« Je fais que ça ! »

Derrière eux se trouve le coureur que Kagame avait pris pour cible dans les montagnes, juste avant le changement de mode de jeu, Kumako.

Et Kumako n’a pas l’air d’avoir oublié ce qu’il s’est passé. Et il a l’air plutôt remonté.

« Kagame ! Par là ! »

Sarah qui est devant moi me montre un passage sur la droite, un chemin qui remonte entre deux collines.

« Tu sais où ça va nous mener ? »

« Bien sûr, fait moi confiance. »

Sarah semble super sûr d’elle. Et il va falloir que j’ai confiance, aussi, en elle.

Je commence à gravir la côte, mais au bout d’une centaines de mètres mes roues se mettent à tourner dans le vide. Le terrain est trop glissant. Et le pire c’est que Kumako à un speeder fait pour rouler sur ce genre de terrain.

« Là maintenant ! Tourne à gauche ! Tant qu’il ne nous voit pas. »

« Tu veux que j’aille dans la brousse ?

Mais je vais me casser la gueule ! T’as vu mes roues ! »

« C’est rien ! Tu vas voire. »

Comme je n’ai pas tourné assez rapidement au goût de Sarah, elle a fait virer mon speeder avec un coup de roue, comme une balayette.

Et nous sommes tous les deux tombés dans la forêt, nos speeders se sont dématérialisés et Sarah s’est retrouvée à califourchon sur moi.

« Ha ! Ha ! Désolé ! »

« Shiii !!

Tais-toi. »

Elle me dit de me taire et plaque sa main sur ma bouche, tout en s’allongeant sur moi.

Mon Dieu, je peux sentir ces seins. Ils ne sont pas énormes mais je les sens bien.

On entend le vrombissement d’un speeder. Kumako passe à toute vitesse sur le sentier à quelque mètres de nous.

« T’a vu ! Ça servait à rien d’aller plus loin.

Aller, viens avant qu’il ne revienne. »

« Ou… Oui ! Je te suis. »

Point de vue : Sarah.

(Pourquoi, je me suis collée comme ça a lui.

Il va me prendre pour une fille facile, maintenant.)